La Fille de son père, d'Erwan Le Duc

La chronique de Laura - La Fille de son père, d'Erwan Le Duc -

Clôture Semaine de la Critique 2023 Erwan Le Duc devient, au fil des films, un habitué des sections parallèles de Cannes. Après son court métrage Le Soldat vierge sélectionné à la Semaine de la critique en 2016, puis son premier long métrage Perdrix présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2019, La Fille de son père vient clore en beauté cette Semaine 2023. C'est avec sa grâce habituelle que le réalisateur met en scène Etienne et sa fille Rosa, qu'il élève seul, abandonné sans un mot par sa compagne. Par leurs performances vibrantes, Nahuel Pérez Biscayart et Céleste Brunnquell donnent vie à ce duo plein de charme, atteints de cette douce folie qui caractérisent les personnages d'Erwan Le Duc. Autour d'eux, le reste du casting s'empare avec aisance de dialogues parfois littéraires dont se dégage une grande poésie, Maud Wyler et Mohammed Louridi en tête. Des questions difficiles sont soulevées avec l'élégance de ne pas en imposer les réponses, mais de simplement suggérer d'aborder la vie avec bienveillance et de vivre dans le présent. Face à des questions aussi lourdes que l'absence d'une mère ou la possibilité et la pertinence du pardon, le film laisse ses personnages tâtonner, échanger, pour finir par trouver leur propre vérité. Le cinéma d'Erwan Le Duc, plein de fantaisie, de douceur et d'émotion, fait du bien, tout simplement.

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