Jeanne du Barry, de Maïwenn Hors Compétition Cérémonie d’ouverture-76ème Festival de Cannes
C’est chargée d’émotions que s’est déroulée cette cérémonie d’ouverture du 76ème Festival de Cannes ; entre un interlude musical habité (reprise de Stand By Me par les Gabriels), une intervention touchante de soutien de Catherine Deneuve à l’Ukraine (à coup de vers Ukrainiens) et bien sûr la standing ovation à Michael Douglas, qui recevait la palme d‘honneur pour saluer l’ensemble de son œuvre… Après un court « entracte », les hostilités sont entamées avec Jeanne du Barry, sixième long-métrage de Maïwenn, qui interprète également le rôle titre.
Le film est une fresque historique retraçant la vie de Jeanne Du Barry, de sa jeunesse qui l’a conduira de l’érotisme au libertinage, jusqu’à sa rencontre avec le Roi Louis XV, avec qui elle va se nourrir de passion. Mais il n’y aura pas que des partisans de cet amour à la Cour…
À l’image de la cérémonie qui l’a précédé, le film est grave, authentique, avec une pointe d’espoir dissimulé.
Le métrage est l’occasion de retrouver Johnny Depp, qui abandonne ici les tartufferies post-caribéennes pour s’adonner à l’humain, un peu trop absent de son jeu depuis le début des années 2000. Et en français dans la langue s’il vous plaît !
Maïwenn quant à elle est formidable quand elle est amoureuse, moins quand elle est contrariée.
Malgré une crédibilité romantique qui s’essouffle au fil du film, Jeanne Du Barry garde son intérêt dans ses décors exquis et ses costumes fabuleux. La musique n’est pas en reste avec une orchestration qui semble parfois rivaliser avec les classiques du genre, et est toujours pertinente.
Bon drame historique à se mettre sous la dent après le percutant D’Artagnan de Martin Bourboulon, en attendant la deuxième partie du diptyque.
Point ou peu d’enjeux, il est plutôt question de bien raconter ce passage de l’Histoire de France. Mais pour un récit qui traite de libertinage, ça manque cruellement de fesses.
Jérémie D. pour La Radio du Cinéma
