Rodéo, de Lola Quivoron #cannes2022 Par Jérémie
« Il sort dixième de l'école de police de Nice avec une moyenne de 11/20, ce qui est bien mais pas top. »
Après une courte mais sincère et émouvante intervention de l’équipe du film ; qui nous apprend que
c'est le premier film de la plupart des acteurs et également la première réalisation de Lola Quivoron,
voici venir la projection de RODEO, un petit mix entre La Haine et Fast & Furious.
Ça partait mal pour moi. Pas tellement client des métrages focalisés dur des véhicules, idem pour les histoires de gangs urbains, je suis là, avec ma curiosité.
Compliqué pour moi de m’investir et de m’identifier dans cette histoire, qui suit les enjeux et rencontres d’une jeune femme, passionnée de motos, qui va petit à petit intégrer un gang de voleurs
de 2 roues. En effet, beaucoup de vulgarité entre les protagonistes, les relations amoureuses promises puis avortées, et (et c’est probablement voulu) une héroïne antipathique, voire dépressive,
qui coupe l’herbe de mon implication sous le pied.
De jolies scènes de courses poursuites, burns sur des départementales, viendront satisfaire les aficionados de sports mécaniques. Un peu trop de « Mem Mem Mem » à mon goût, qui m’a mis le
bourdon : les musiciens capteront l’image jusqu’au bout.
Je n’ai pas été profondément ému par le film. On a le droit à des sauvetages à base de scénarium, qui laissent même quelques questions sans réponses, et même un petit moment WTF (je ne spoile pas, les spectateurs reconnaîtront je pense). D’ailleurs ça m’intéresse, par acquit de conscience, de connaître les dessous de ce parti pris.
Un film qui est fait avec le cœur, avec sincérité, avec humanité, malgré tout. Et c’est une belle qualité, par les temps qui courent.