Quinzaine des Cinéastes 2025 : La Radio du Cinéma explore les formes libres du 7ᵉ art


31 mai 2025

La 57ᵉ Quinzaine des Cinéastes a vibré au rythme des récits affranchis des codes dominants. Cette sélection parallèle du Festival de Cannes, toujours curieuse et exigeante, a mis en lumière des gestes de cinéma singuliers, des premières œuvres à fleur de peau, et des visions politiques résolument contemporaines. L’équipe de La Radio du Cinéma y a trouvé un terrain d’expression multiple, où chaque film révèle une manière neuve de raconter le monde. Nos avis.


La Danse des renards — Valéry Carnoy

Récompensé par le Label Europa Cinemas et le Prix SACD, ce premier long-métrage belge éclaire les zones d’ombre d’un quartier périphérique à travers les yeux d’un adolescent débordé par le besoin de s’émanciper. Le film épouse le réel avec pudeur, mais n’oublie jamais la poésie. Le regard que pose Valéry Carnoy sur ses personnages est tendre, sans complaisance. Un début prometteur, plein de justesse et de souffle.

Fiche technique :


The President’s Cake — Hasan Hadi

Sous ses airs de conte initiatique, ce film irakien captive par sa dimension politique subtile. Une fillette investie d’une mission absurde — faire un gâteau pour le président — découvre le poids de l’histoire dans une société muselée. Hasan Hadi signe une œuvre étonnamment légère malgré la gravité de son propos, où l’humour affleure là où la parole est contrainte. Le cinéma comme acte de résistance sucrée.

Fiche technique :

  • Titre : The President’s Cake

  • Réalisateur : Hasan Hadi

  • Acteurs principaux : Zahraa Ghandour, Ameer Jabarah, Hussein Al-Mahdi

  • Production & distribution : Tandem

  • Sortie en France : 22 janvier 2026


Oui — Nadav Lapid

Radical, frontal, percutant : Nadav Lapid revient avec un film acéré comme un cri. Un compositeur confronté à une commande nationale — écrire un nouvel hymne — vacille entre devoir, trahison intime et satire patriotique. Oui secoue, déroute, dérange, et c’est tant mieux. Un geste artistique engagé et viscéralement libre.

Fiche technique :


Enzo — Robin Campillo

Robin Campillo continue d’explorer les marges de la société avec Enzo, chronique douce-amère d’un adolescent préférant le chantier aux amphis. Le film respire l’authenticité, porté par une mise en scène discrète et lumineuse. Un plaidoyer pudique pour la réhabilitation du travail manuel comme choix d’avenir, loin des clichés.

Fiche technique :