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CANIMAF 2025 : la sélection officielle en compétition se dévoile à Douala

Du 05 décembre 2025 à 09h55
au 06 décembre 2025 à 10h05
Krystal Palace
Boulevard de la Liberté, Akwa
BP 3633, Douala

Le Festival de Cinéma d’Animation Africain du Cameroun (CANIMAF) revient en 2025 pour une cinquième édition annoncée comme décisive. Dans un contexte politique délicat au Cameroun, l’équipe portée par le studio d’animation Studio SOLF a repensé l’architecture du rendez-vous : format plus intime, sélection resserrée, et une idée directrice très claire : mettre la liberté d’expression au cœur de chaque film présenté.

CANIMAF, cinq ans de cinéma d’animation africain à Douala

Le CANIMAF est aujourd’hui identifié comme le festival de cinéma d’animation africain de Douala, capitale économique du Cameroun. L’édition 2025 se tiendra du 5 au 6 décembre 2025 au Krystal Palace Douala, un hôtel cinq étoiles situé boulevard de la Liberté, devenu le nouveau point de ralliement du festival pour deux jours de projections, de rencontres professionnelles et d’ateliers.

Autour de ce « quartier général » central, le CANIMAF étend aussi ses activités dans les locaux des Instituts français du Cameroun à Douala et Yaoundé, via la section « Tacking-Place », qui accueille notamment rencontres, présentations de projets et actions de médiation autour de l’animation.

Depuis 2022, le festival est officiellement organisé par Studio SOLF, après un passage de relais de l’association Tous’Anime. Ce changement de pilotage s’accompagne d’une montée en gamme progressive : plus de structure, plus d’exigence artistique, et une volonté affichée de dialoguer avec les grands rendez-vous internationaux du film d’animation, de Annecy à Rotterdam.

Une édition 2025 plus intime, pensée pour la liberté d’expression

Pour cette cinquième édition, l’équipe du CANIMAF assume un choix fort : une sélection plus courte, mais construite titre par titre. Chaque film a été retenu pour la cohérence de la programmation d’ensemble et pour la façon dont il interroge le monde contemporain, les imaginaires africains ou la place des créateurs et créatrices dans l’animation.

Les organisateurs annoncent aussi une pause stratégique : il n’y aura pas cette année d’invités internationaux en chair et en os. Le festival préfère consolider sa base, sécuriser son ancrage local et préparer une ouverture élargie aux partenaires, studios et professionnels du monde entier dès l’édition suivante. En revanche, la sélection elle-même reste internationale, avec des œuvres venues d’Europe, d’Asie et des Caraïbes face à des films africains, dans un dialogue de styles, de durées et de récits.

Compétition Best African Animation Short Film : quatre courts pour affirmer la scène africaine

Première grande section en compétition : les courts métrages d’animation africains. Quatre films composent ce programme, à l’image d’une création qui circule entre villes, studios indépendants et nouvelles écoles d’animation sur le continent.

  • Dyla de Rick Joel Bazza Ouli (Cameroun)
  • Molyko de Betang Mandem Batemone Nkeng, scénario de Keng Bidolf Baiye (Cameroun)
  • History II de Boluwatife Ipadeola (Nigeria)
  • Alamibook.com de Biboum Hugues Bertrand (Cameroun)

Pour le public, ce bloc de courts est l’occasion idéale de prendre le pouls de l’animation africaine contemporaine en un seul programme : jeunes auteurs, formats expérimentaux, récits enracinés dans le quotidien ou le fantastique, le tout concentré dans une séance qui s’adresse autant aux curieux qu’aux professionnels en repérage.

Compétition Best African Animation TV Series : les séries qui font bouger les écrans jeunesse

L’animation africaine se joue aussi beaucoup sur le terrain des séries télévisées jeunesse, où la bande-son reste en tête autant que les personnages. Le CANIMAF le rappelle avec une compétition dédiée, portée par deux séries déjà visibles sur les chaînes payantes et les plateformes.

  • Les Vacances de SEKA de Soffo Simo (Cameroun) : première série d’animation réalisée par un cinéaste camerounais diffusée sur CANAL+ FAMILY depuis janvier 2025, coproduite par le studio ivoirien Neuronn Communication et Studio SOLF.
  • Petit Kouadjo d’Antoine Onomo (Cameroun) : les aventures d’un écolier qui multiplie les stratégies pour éviter la classe et passer plus de temps avec ses amis, là encore diffusées sur CANAL+ FAMILY.

Ces deux séries ciblent très directement les familles, les publics jeunesse et tous ceux qui veulent découvrir des personnages africains animés dans des formats courts, rythmés, pensés pour la télévision et le streaming. Le CANIMAF permet de les voir sur grand écran, au milieu d’autres œuvres, comme on retrouve une chanson culte de dessin animé dans une grande salle de concert.

Compétition Best Animation Feature Film : deux longs métrages venus d’Iran et de République dominicaine

La compétition long métrage accueille en 2025 deux films très attendus, déjà passés par de grands festivals internationaux et choisis ici pour dialoguer avec les créateurs africains.

  • Juliet & the King d’Ashkan Rahgozar (République islamique d’Iran), produit par Arman Rahgozar au sein du studio Hoorakhsh. Ce deuxième long métrage du réalisateur mêle animation 2D et influences graphiques persanes, pour une fresque romantique et historique centrée sur les échanges culturels entre l’Iran et l’Europe.
  • Olivia & the Clouds de Tomás Pichardo Espaillat (République dominicaine) : un long métrage expérimental et intimiste, présenté en première mondiale au Festival de Locarno en août 2024 avant un parcours remarqué à Ottawa, Londres, Rotterdam, Annecy et Guadalajara, où il a reçu un prix du meilleur film d’animation international.

Ces deux films forment une porte d’entrée idéale pour les spectateurs qui suivent déjà les grands festivals internationaux d’animation, et pour ceux qui souhaitent découvrir ce que peut raconter un long métrage animé destiné à un public adulte, loin des seuls formats famille ou pré-scolaire.

Compétition Best Animation Short Film : un programme de courts internationaux

Dernier grand bloc de compétition, le programme « Best Animation Short Film » réunit des courts métrages venus d’Estonie, du Portugal, de France, de Belgique et du Belarus. Une sélection qui permet d’observer d’autres écritures, d’autres écoles graphiques et d’autres façons de travailler le son, l’image et le montage.

  • Top 10 things to see de Mihkel Reha (Estonie) – production : Kalev Tamm
  • Pippo, the Flea de António Alves (Portugal)
  • Life with an idiot (La vie avec un idiot) de Theodor Ushev (France)
  • Forever de Luce Grosjean (France)
  • From Oran to Almería (D’Oran à Almería) de Lina Saïdani (France) – production : École Estienne, scénario : Lina Saïdani
  • The mud under my window de Violette Delvoye (Belgique) – production : Jérémy Mazurek et Christophe Beaujean
  • Straight and in a Circle de Palina Ramashka (Belarus) – édition : Antoine Echelard

Ce programme de courts internationaux s’adresse en priorité aux spectateurs qui aiment voir comment l’animation se réinvente à chaque continent : techniques mixtes, narration très libre, points de vue singuliers sur l’histoire, le quotidien ou la mémoire. Une séance idéale pour les curieux de formes et les étudiants qui cherchent des références concrètes pour nourrir leurs propres projets.

Un jury 100 % camerounais pour un palmarès ancré dans les réalités locales

Pour accompagner cette sélection et construire le palmarès 2025, le CANIMAF réunit un jury de trois personnalités clés des industries créatives au Cameroun. L’idée : croiser les regards d’un réalisateur-producteur, d’un patron de maison d’édition de BD et d’un pionnier de la production audiovisuelle.

  • Cyrille Masso, président du jury : réalisateur, producteur et doyen des jeunes cinéastes au Cameroun, figure reconnue pour son rôle dans l’essor de l’animation dans le pays.
  • Ejob Nathanael : fondateur et PDG de Zebra Comics, maison qui publie des bandes dessinées, webtoons et récits illustrés africains, avec une application dédiée qui a contribué à populariser la BD numérique sur le continent.
  • Claye Edou : réalisateur, scénariste et producteur, souvent cité parmi les pionniers de l’industrie de l’animation et de l’audiovisuel au Cameroun.

Ensemble, ces trois professionnels vont attribuer les prix officiels de l’édition 2025 et envoyer un signal important : le regard porté sur les œuvres en compétition reste d’abord celui d’un écosystème local, qui connaît la réalité des studios, des écoles et des diffuseurs au Cameroun comme ailleurs en Afrique.

La Résidence de Création CANIMAF : un tremplin pour les talents camerounais

Au-delà des projections, le CANIMAF accompagne aussi la préparation des films de demain grâce à la Résidence de Création CANIMAF. Ce programme s’adresse aux auteurs et autrices camerounais qui développent un projet d’animation au stade d’idée ou de premiers croquis.

La résidence 2025 fait l’objet d’un appel à projets publié par le festival : les candidatures sont ouvertes durant l’été 2025, avec une sélection opérée par un comité associant professionnels de l’animation et de la bande dessinée. Les lauréats bénéficient d’un espace de travail équipé, d’un accompagnement artistique et technique personnalisé et d’un coup de projecteur supplémentaire pendant le festival, au moment où les producteurs et diffuseurs se déplacent en nombre.

La Résidence de Création CANIMAF est soutenue par l’Institut français et par Zebra Comics, qui accueille les résidents dans ses locaux pour des sessions de travail au contact direct des équipes BD et animation. Un dispositif pensé comme un sas vers le professionnel pour les talents émergents : dossiers mieux structurés, pitchs plus solides, premières images prêtes à circuler en festival ou en marché.

Pour les auditeurs et auditrices de La Radio du Cinéma, c’est un indicateur précieux : aller au CANIMAF, c’est non seulement voir des films finis, mais aussi repérer les projets en gestation qui pourraient très vite rejoindre le circuit des grands festivals d’animation ou des plateformes.

Pour quel public ? Comment utiliser cette sélection comme guide de visionnage

  • Vous venez en famille : ciblez en priorité la compétition « Best African Animation TV Series » avec Les Vacances de SEKA et Petit Kouadjo, ainsi que certaines séances de courts accessibles dès le jeune public (à vérifier sur le programme détaillé du festival).
  • Vous suivez déjà l’animation d’auteur : inscrivez-vous sur les séances consacrées aux longs métrages Juliet & the King et Olivia & the Clouds, ainsi que sur les programmes de courts internationaux.
  • Vous êtes étudiant·e ou jeune pro : ne négligez pas les sessions autour de la Résidence de Création et les rencontres avec Zebra Comics et Studio SOLF. Ce sont des moments clés pour comprendre comment se fabriquent les films sélectionnés et comment se montent les coproductions.

Infos pratiques CANIMAF 2025 – Agenda La Radio du Cinéma

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