
À l’aube de ses 60 ans en 2026, Philippe Lellouche est seul en scène avec son spectacle Stand Alone, une déclaration d'amour drôle et tendre à la génération des quinquagénaires. Nous l'avons rencontré juste avant qu'il ne parte à Antibes, aux obsèques de Michael Grundt Rosenvold "Kokken", chef du groupe de motards Bandidos Europe, oui, Philippe Lellouche est un motard, un vrai, un tatoué.
Les années 80, une source d'inspiration inépuisable
Pour Philippe Lellouche, grand amateur de pop culture, les années 80 résonnent comme un âge d'or. Fan absolu de Retour vers le futur, il se reconnaît autant en Doc qu'en Marty — au point d’avoir appelé son chien "Marty".
"Quand l’avenir est inquiétant, le passé rassure. Et puis, nous, on a eu des films arrivés comme des ovnis : Les Goonies, La Folle Journée de Ferris Bueller, E.T., tout est devenu culte."
À ses yeux, ce n'est pas être réac que d'affirmer que "c'était mieux avant" : on était surtout plus libre, plus insouciant, plus joyeux.
Le slow, symbole d’une époque révolue
Dans Stand Alone, Philippe Lellouche évoque avec tendresse la disparition d’un rituel générationnel : le slow.
"Si les boîtes de nuit sont vides aujourd’hui, c’est parce qu’il n’y a plus de slow !"
À travers cette réflexion, il déplore une époque où les rencontres réelles ont laissé place aux photos truquées des réseaux sociaux. Il regrette la magie du hasard, du regard échangé dans la pénombre d’une piste de danse. Un véritable appel à retrouver l'authenticité dans les relations humaines.
Une envie de cinéma née d'une double inspiration
Sur scène, Philippe Lellouche se confie aussi sur son parcours d'acteur. Il révèle qu’il a longtemps nourri un rêve de cinéma, né d'une admiration profonde pour Claude Lelouch.
"Je me demande si je n’ai pas fait le métier d’acteur pour tourner avec Claude."
Un lien renforcé par un incroyable hasard personnel : le père de Philippe Lellouche s'appelait lui aussi Claude Lellouche.
Un signe du destin qui n’a fait que renforcer son envie de devenir comédien et de croiser un jour, avec son frère Gilles, la route du réalisateur mythique d’Un Homme et Une Femme.
La nostalgie positive comme moteur
Loin d'une vision passéiste, Stand Alone est un spectacle nourri de nostalgie positive :
"Le passé est une source d'inspiration géniale. Se souvenir de jolies choses, c'est beau."
Philippe Lellouche s’adresse avec humour et émotion à une génération entière, celle qui a grandi entre Vinyles, slows et rêves de liberté. Entre éclats de rire et moments tendres, il nous invite à revivre une époque où tout semblait possible. Un sujet qu'il aimerait aborder au cinéma, mais son frère lui a déjà "piqué" toute sa playlist de musiques de l'époque pour "l'amour ouf" !